Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/526

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eſt le pita-haya, dont les fruits ſont la principale nourriture des Californiens.

C’eſt une eſpèce de cierge qui, comme les autres, n’a point de feuilles. Ses tiges droites & cannelées ont les côtes chargées d’épines & ſupportent immédiatement des fleurs blanchâtres, ſemblables à celles du nopal ſur lequel vit la cochenille, mais beaucoup plus allongées. Les fruits qui ſuccèdent à ſes fleurs ont à leur ſurface des inégalités produites par la baſe ſubſiſtante des écailles du calice. Ils ſont de la groſſeur d’un œuf de poule, rouges en-dehors & remplis intérieurement d’une pulpe blanche bonne à manger, plus douce & plus délicate que celle de la figue ordinaire. On trouve dans cette pulpe des petites ſemences noires & luiſantes.

La mer, plus riche que la terre, offre des poiſſons de toutes ſortes, dans la plus grande abondance & du goût le plus exquis. Mais ce qui rend le golfe de la Californie plus digne d’attention, ce ſont les perles, qui, dans la ſaiſon favorable, y attirent de diverſes provinces du Mexique des hommes avides auxquels on a imposé la loi de donner au gouvernement le quint de leur pêche.