Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v4.djvu/166

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celui-là ». Lehmann a exposé, dans le troiſième volume de ſon art des mines, ſes idées ſur la formation des couches de la terre & la production des montagnes. Il marche d’après des obſervations confiantes & réitérées qu’il a faites lui-même avec une ſagacité peu commune & un travail dont on conçoit à peine l’opiniâtreté. Elles embraſſent depuis les frontières de la Pologne juſqu’au bord du Rhin. L’analogie qui les rend applicables à beaucoup d’autres contrées en recommande la connoiſſance aux hommes ſtudieux de l’hiſtoire naturelle ; & quoiqu’il attribue la formation des couches de la terre au déluge, les faits dont il s’appuie n’en ſont pas moins certains, & ſes découvertes moins intéreſſantes.

Il diſtingue trois ſortes de montagnes. Les anti-diluviennes, ou primitives, les poſt-diluviennes & les modernes. Les premières, variées dans leur élévation, ſont les plus hautes. Rarement iſolées, elles forment des chaînes. Leur pente eſt bruſque. Des montagnes poſt-diluviennes ou à couches les environnent de toutes parts. La conſiſtance en eſt plus homogène ; les tranches moins