Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v4.djvu/212

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ont données, & celles ſur-tout dont on eſt redevable à M. le baron de Sickengen, ſont ſuffiſantes pour l’exactitude chymique. Il ne reſte plus qu’à les rendre plus ſimples & moins diſpendieuſes.

La première opération à faire ſur la platine, conſiſte à en séparer l’or, le fer & le ſable magnétique, avec lequel elle eſt unie. Pour remplir cet objet, on la diſſout à l’aide d’un peu de chaleur dans une eau régale, formée d’à-peu-près parties égales d’acide nitreux & d’acide marin. Le ſable qui eſt indiſſoluble, reſte au fond du vaſe où l’on opère, & en tranſvaſant la liqueur, on a une diſſolution qui contient de l’or, du fer & de la platine. Pour opérer d’abord la séparation de l’or, on ajoute à la diſſolution une petite portion de vitriol de fer. Auſſitôt l’or ſe précipite, mais il n’en eſt pas de même de la platine qui continue à demeurer unie au diſſolvant. Enfin pour ſe débarraſſer du fer, on verſe goutte à goutte dans la même liqueur, de l’alkali qui a été préalablement calciné avec du ſang de bœuf. Auſſitôt le fer ſe précipite ſous la couleur de bleu de Pruſſe, & il ne reſte plus dans la diſſolu-