d’indiens affectionnés, qui, depuis 1754, forment l’état militaire du pays. Indépendamment de ces forces, diſperſées dans les iſles de Juan Fernandez & de Chiloé, dans les ports de la Conception & de Valparayſo, ſur les frontières des Andes, il y a dans Valdivia une garniſon particulière de ſept cens quarante-ſix ſoldats qui coûte 655 473 l. 12 ſ. Ces moyens de défenſe ſeroient appuyés, s’il le falloit, par des milices très-nombreuſes. Peut-être la partie qui combattroit à pied ne ſeroit-elle que peu de réſiſtance, malgré les peines qu’on s’eſt depuis peu données pour l’exercer : mais il ſeroit raiſonnable d’attendre quelque vigueur des meilleurs hommes de cheval qui ſoient peut-être ſur le globe.
VI. Commerce du Chili avec les ſauvages, avec le Pérou & avec le Paraguay.
Le Chili a toujours eu des liaiſons de commerce avec les Indiens voiſins de ſa frontière, avec le Pérou & le Paraguay.
Les ſauvages lui fourniſſent principalement le poncho. C’eſt une étoffe de laine, quelquefois blanche & ordinairement bleue, d’environ trois aunes de long ſur deux de large. On y paſſe la tête par un trou pratiqué au milieu, & elle ſe déploie ſur toutes les parties du corps. Hors quelques cérémonies infini-