Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v4.djvu/361

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Ces réglemens n’éprouvèrent aucune altération remarquable juſqu’en 1568. Alors on décida que les commanderies, qui depuis trente-deux ans étoient concédées pour deux vies, continueroient à être données de la même manière ; mais que celles dont le revenu excéderoit 10 800 livres ſeroient grevées de penſions. Toutes devoient, à l’avenir, être affichées lorſqu’elles deviendroient vacantes &, à mérite égal, être diſtribuées de préférence aux héritiers des conquérans, & enſuite aux deſcendans des premiers colons. La cour s’apercevant que la faveur décidoit plus ſouvent de ces récompenſes que les talens ou l’ancienneté, voulut, en 1608, qu’elles fuſſent nulles, ſi elle ne confirmoit dans ſix ans pour le Pérou & dans cinq ans pour le reſte de l’Amérique les grâces accordées par les vices-rois. Cependant le commandeur entroit en jouiſſance auſſi-tot qu’il étoit nommé. On exigeoit ſeulement qu’il aſſûrât la reſtitution des ſommes qu’il auroit touchées, ſi le choix qu’on avoit fait de lui n’étoit pas ratifié dans le tems preſcrit par les ordonnances.

Au commencement du dernier ſiècle, le