Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v4.djvu/374

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qui avoient combattu dans ce Nouveau-Monde.

Le fantaſſin reçut cent pieds de long & cinquante de large pour ſes bâtimens ; mille huit cens quatre-vingt-cinq toiſes pour ſon jardin ; ſept mille cinq cens quarante-trois pour ſon verger ; quatre-vingt-quatorze mille deux cens quatre-vingt-huit pour la culture des grains d’Europe, & neuf mille quatre cens vingt-huit pour celle du bled d’inde ; toute l’étendue qu’il falloit pour élever dix porcs, vingt chèvres, cent moutons, vingt bêtes à corne & cinq chevaux. La loi donnoit au cavalier un double eſpace pour ſes bâtimens, & le quintuple pour tout le reſte.

Bientôt on conſtruiſit des villes. Ces établiſſemens ne furent pas abandonnés au caprice de ceux qui vouloient les peupler, Les ordonnances exigeoient un ſite agréable, un air ſalubre, un ſol fertile, des eaux abondantes. Elles régloient la poſition des temples, la direction des rues, l’étendue des places publiques. C’étoit ordinairement un particulier riche & actif qui ſe chargeoit de ces entrepriſes, après qu’elles avoient obtenu la ſanction du gouvernement. Si tout