Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v5.djvu/141

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âtres, & trente-trois mille ſept cens vingt-huit Indiens. Il y a quatre rades ſuffiſantes pour les petits bâtimens. Celle du récif, qui ſert de port à Olinde, en peut recevoir de plus conſidérables : mais ils n’y ſont ni commodément, ni en sûreté.

À ſoixante lieues de ſes côtes, mais dans ſa dépendance, eſt l’iſle Fernando de Noronha. Les Portugais, qui s’y étoient d’abord établis ne tardèrent pas à l’abandonner. La cour de Liſbonne ſoupçonnant, dans la ſuite, que la compagnie Françoiſe des Indes Orientales avoit le projet de l’occuper, y fit bâtir, en 1738, ſept forts très-bien entendus. Ils ſont munis d’une artillerie redoutable & défendus par une garniſon de troupes réglées, qui eſt changée tous les ſix mois. Il n’y a d’habitans que quelques bannis, un petit nombre de métis très-pauvres, & les Indiens employés aux travaux publics. Quoique la terre ſoit bonne & profonde, aucune culture n’y a proſpéré, parce que les pluies ſe font attendre trois & quatre ans. Depuis le mois de décembre juſqu’à celui d’avril, tout vit de tortues : elles diſparoiſſent enſuite, & l’on n’a de reſſources