Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v5.djvu/175

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que le diamant s’exhaloit en vapeurs & diſparoiſſoit entièrement, tandis qu’un rubis moins dur que le diamant ne fit que ſe ramollir, & que les autres pierres plus tendres encore n’éprouvèrent pas des altérations auſſi conſidérables. Cette tentative ſingulière, répétée ſur pluſieurs diamans, réuſſit également : mais la violence du feu qu’on y employa, ne permit pas de ſoupçonner qu’on pût y parvenir par d’autres moyens. Ces premiers eſſais reſtèrent ignorés juſqu’au règne de l’empereur François Ier. qui les réitéra à Vienne, en ſoumettant les diamans avec d’autres pierres précieuſes au feu très-violent d’un fourneau. Le réſultat fut de confirmer que le diamant ſe détruiſoit dans le feu avec la plus grande facilité, tandis que les autres pierres précieuſes, même les plus tendres, n’y éprouvoient tout au plus qu’une légère altération.

Ces faits, quelque bien conſtatés, parurent ſi extraordinaires ; ils choquoient ſi fort les préjugés reçus, qu’ils retombèrent encore dans l’oubli. Quoique conſignés dans les ouvrages contemporains, ils n’en furent pas