Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v5.djvu/206

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ſent, en nature ou en lettres de change, en payant un pour cent.

Le miniſtère Britannique, que ces apparences brillantes n’aveuglent pas ſur la diminution de la plus précieuſe branche de ſon commerce, ſe donne depuis quelque tems des mouvemens incroyables pour la rétablir dans ſon premier état. Ses ſoins n’auront nul ſuccès ; parce que c’eſt un de ces événemens qui ne font pas du reſſort de la politique. Si le mal prenoit ſa ſource dans des faveurs accordées aux nations rivales de l’Angleterre ; ſi cette couronne avoit été dépouillée des privilèges dont elle étoit en poſſeſſion ; des négociations heureuſement conduites, pourroient opérer une nouvelle révolution. Mais la cour de Liſbonne n’a jamais varié dans ſa conduite, ni avec la Grande-Bretagne, ni avec les autres états. Ses ſujets n’ont été décidés à donner la préférence aux marchandiſes qui leur étoient offertes par toutes les parties de l’Europe, que parce que celles de leurs anciens amis, accablées par le poids des taxes, leur revendent à un prix exorbitant. Les Portugais obtiendront encore à meilleur marché plu-