répétés de férocité ont fait ſentir le danger des débarquemens.
Les Anglois ont formé depuis peu un établiſſement au cap Apollonie, où la traite des eſclaves eſt conſidérable : mais ils n’y ont pas encore obtenu un commerce excluſif, comme ils le déſiroient, comme ils l’eſpéroient peut-être.
Après le cap Apollonie, commence la côte d’Or, qui finit à la rivière de Volte. Son étendue eſt de cent trente lieues. Comme le pays eſt divisé en un grand nombre de petits états, & que leurs habitans ſont les hommes les plus robuſtes de la Guinée, les comptoirs des nations commerçantes de l’Europe y ont été exceſſivement multipliés. Cinq ſont aux Danois ; douze ou treize, dont Saint-George de la Mina eſt le principal, appartiennent aux Hollandois ; & les Anglois en ont conquis ou formé neuf ou dix qui reconnoiſſent pour chef le cap Corſe. Les François, qui ſe voyoient à regret exclus d’une région ſi abondante en eſclaves, voulurent, en 1749, s’approprier Anamabou. Ils s’y fortifioient, de l’aveu des naturels du pays, lorſque leurs travailleurs furent chaſſés