parlé, il ne ſe trouve plus de plage abordable juſqu’au Zaire. Non loin de ce fleuve, eſt la rivière Ambriz, qui reçoit quelques petits bâtimens expédiés d’Europe même. Des navires plus conſidérables arrivés à Loango, à Molembo & à Cabinde y envoient auſſi quelquefois des bateaux pour traiter des noirs & abréger leur séjour à la côte : mais les navigateurs qui y ſont établis ne ſouffrent pas toujours cette concurrence.
Ces difficultés ne ſont pas à craindre à Modula, impraticable pour des navires. Les Anglois, les Hollandois, les François qui font leur traite dans les ports importans, y envoient librement leurs chaloupes ; & rarement en ſortent-elles, ſans amener quelques eſclaves obtenus à un prix plus modéré que dans les grands marchés.
Après Modula, commencent les poſſeſſions Portugaiſes qui s’étendent ſur la côte depuis le huitième juſqu’au dix-huitième degré de latitude auſtrale, & qui, dans l’intérieur des terres, ont quelquefois juſqu’à cent lieues. On diviſe ce grand eſpace en pluſieurs provinces, dont les différens cantons ſont régis par des chefs tous tributaires