Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v6.djvu/261

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dans le milieu, devient une coque de la groſſeur d’un œuf de pigeon, à trois ou quatre loges. Chaque loge, en s’ouvrant, laiſſe apercevoir pluſieurs graines arrondies, enveloppées d’une bourre blanche, qui eſt le coton proprement dit. Cette ouverture du fruit indique ſa maturité & le tems propre à la récolte.

Lorſqu’elle eſt faite, il faut séparer le coton de la graine qu’il recouvre. Cette opération s’exécute par le moyen d’un moulin à coton. C’eſt une machine composée de deux baguettes de bois dur, qui ont environ dix-huit pieds de long, dix-huit lignes de circonférence & des cannelures de deux lignes de profondeur. On les aſſujettit par les deux bouts, & il n’y a de diſtance entre elles que celle qui eſt néceſſaire pour laiſſer paſſer la graine. À l’un des bouts, eſt une eſpèce de petite meule, qui, miſe en mouvement par le pied, fait tourner les deux baguettes en ſens contraires. Elles prennent le coton qui leur eſt préſenté, & en font ſortir, par l’impulſion qu’elles ont reçue, la graine qu’il renferme.

XXIX. De la culture du café.

Le cafier, originaire d’Arabie, où la