la nature du terrein. Naturellement ils s’élèveroient à dix-huit ou vingt-pieds. On les arrête à cinq, pour pouvoir cueillir commodément leur fruit. Ainſi étêtés, ils étendent ſi bien leurs branches qu’elles ſe confondent.
Tantôt cet arbre récompenſe les travaux du cultivateur dès la troiſième année, & tantôt ſeulement à la cinquième ou à la ſixième. Quelquefois il ne produit pas une livre de café, & d’autres fois il en donne juſqu’à trois ou quatre. En quelques endroits, il ne dure que douze ou quinze ans, & en d’autres vingt-cinq ou trente. Ces variations dépendent ſinguliérement du ſol où il eſt placé.
Le café de l’Amérique reſta long-tems dans un état d’imperfection qui l’aviliſſoit. On ne lui accordoit alors aucun ſoin. Cette négligence a diminué peu-à-peu. Ce n’eſt qu’après avoir été bien lavé ; qu’après avoir été dépouillé de ſa gomme ; qu’après avoir reçu toutes les préparations convenables, qu’il eſt aujourd’hui porté au moulin.
Ce moulin eſt composé de deux rouleaux de bois, garnis de lames de fer, longs de dix-huit pouces ſur dix ou douze de dia-