Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v6.djvu/471

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beſtiaux, de ſes bois & de ſes farines. Le reſte eſt porté dans la métropole ſur une quarantaine de bâtimens, du port de cent vingt juſqu’à quatre cens tonneaux. La plus grande partie s’y conſomme, & il n’en eſt guère vendu en Allemagne ou dans la Baltique que pour un million de livres.

Les terres ſuſceptibles de culture ne ſont pas toutes en valeur dans les iſles Danoiſes ; & celles qu’on y exploite pourroient être améliorées. De l’aveu des hommes les mieux inſtruits, le produit de ces poſſeſſions ſeroit aisément augmenté d’un tiers & peut-être de la moitié.

Un grand obſtacle à cette multiplication de richeſſes, c’eſt la ſituation extrêmement gênée des Colons. Ils doivent 4 500 000 l. au gouvernement ; ils doivent 1 200 000 l. au commerce de la métropole ; ils doivent 26 630 170 l. aux Hollandois, que l’immenſité de leurs capitaux, & l’impoſſibilité de les faire tous valoir par eux-mêmes, rend forcément créanciers de toutes les nations.

L’avidité du fiſc met de nouvelles entraves à l’induſtrie. Les denrées & les marchandiſes, qui ne ſont pas propres au Danemarck ou qui