Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v8.djvu/117

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hémiſphère : mais en trop petit nombre pour que l’uſage en fût étendu. Le caprice & la nouveauté leur ont donné plus ou moins de vogue, depuis que l’intérêt des colonies de l’Amérique a voulu qu’elles priſſent faveur dans les métropoles. Il faut dire quelque choſe de celles dont la mode exiſte encore.

La loutre eſt un animal vorace, qui, courant ou nageant ſur les bords des lacs & des rivières, vit ordinairement de poiſſon ; & quand il en manque, mange de l’herbe & l’écorce même des plantes aquatiques. Son séjour & ſon goût dominant, l’ont fait ranger parmi les amphibies qui vivent également dans l’air & dans l’eau : mais c’eſt improprement, puiſque la loutre a beſoin de reſpirer à-peu-près comme tous les animaux terreſtres. On trouve quelquefois celui-ci dans tous les climats arrosés, qui ne ſont pas brûlans : mais il eſt bien plus commun & plus grand dans le nord de l’Amérique. Sa fourrure y eſt auſſi plus noire & plus belle que par-tout ailleurs : mais en cela même plus nuiſible, puiſqu’elle y eſt l’objet des pièges que les hommes tendent à la loutre.

La fouine a le même attrait pour les chaſ-