Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v8.djvu/195

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& la Caroline, au couchant par le nouveau Mexique, au nord par le Canada & par des terres inconnues qui doivent s’étendre juſqu’à la baie d’Hudſon. Il n’eſt pas poſſible de fixer ſa longueur avec préciſion : mais ſa largeur commune eſt de deux cens lieues.

Le climat varie beaucoup dans un ſi grand eſpace. À la baſſe Louyſiane, les brouillards ſont trop communs au printemps & durant l’automne ; l’hiver eſt pluvieux, & accompagné de loin en loin de foibles gelées ; la plupart des jours d’été ſont gâtés par de violens orages. Sur ce vaſte eſpace, les chaleurs ne ſont nulle part telles qu’on devroit les attendre de ſa latitude. Les épaiſſes forêts qui empêchent les rayons du ſoleil d’échauffer ce ſol ; des rivières innombrables qui y entretiennent une humidité habituelle ; les vents qui, par une longue continuité de terres, arrivent du Nord : toutes ces raiſons expliquent aux yeux des phyſiciens ce phénomène étonnant pour le vulgaire.

Quoique les maladies ne ſoient pas communes dans la haute Louyſiane, elles ſont peut-être plus rares dans la baſſe. Ce n’eſt