gées. L’eſprit républicain avoit déjà fait de trop grands progrès, pour qu’on ſe tînt lié par ces arrangemens. La ſoumiſſion des colons ſe bornoit à reconnoître vaguement le roi d’Angleterre pour leur ſouverain.
Maſſachuſet, la plus floriſſante des quatre provinces, ſe permettoit encore plus de choſes que les autres, & ſe les permettoit plus ouvertement. Une conduite ſi fière attira ſur elle le reſſentiment de Charles II. Ce prince annula, en 1684, la charte que ſon père avoit accordée ; il établit une adminiſtration preſque arbitraire, & ne craignit pas de faire lever des impôts pour ſon propre uſage. Le deſpotiſme ne diminua pas ſous ſon ſucceſſeur. Auſſi, à la première nouvelle de ſa deſtitution, ſon lieutenant fut-il arrêté, mis aux fers, & renvoyé en Europe.
Guillaume III, quoique très-ſatiſfait de ce zèle ardent, ne rétablit pas Maſſachuſet dans ſes anciennes prérogatives, comme elle le déſiroit, comme elle l’avoit eſpéré peut-être. Il lui rendit, à la vérité, un titre, mais un titre qui n’avoit preſque rien de commun avec le premier.
Par la nouvelle charte, le gouverneur