Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v8.djvu/503

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ne parviendra jamais à balancer. Les Anglois d’Europe eux-mêmes ſe flattoient de partager avec leurs colons cette ſupériorité ; parce qu’ils comptoient joindre au bénéfice de la pêche celui qu’ils devoient faire ſur la vente de leurs cargaiſons ; reſſource refusée aux navigateurs qui fréquentent le détroit de Davis ou les mers du Groenland.

Les productions vénales de la Nouvelle-Angleterre ſont la morue, l’huile de poiſſon, la baleine, le ſuif, le cidre, les viandes ſalées, le maïs, les porcs & les bœufs, la potaſſe, les légumes, les mâtures pour les navires marchands, pour les vaiſſeaux de guerre & des bois de toutes les eſpèces. Les Açores, Madère, les Canaries, le Portugal, l’Eſpagne, l’Italie, la Grande-Bretagne & principalement les Indes Occidentales ont conſommé juſqu’ici ces denrées. En 1769, les exportations des quatre provinces réunies s’élevèrent 313 844 430 liv. 19 ſols 5 den. Mais cette colonie reçut habituellement plus qu’elle ne donna, puiſqu’elle dut conſtamment à la métropole vingt-quatre ou vingt-cinq millions de livres.

Il part quelques batimens de toutes les