Page:Raynal - L’Homœopathie, épître aux allopathes, 1855.djvu/7

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En voyant autour d’eux quels débris s’amoncellent
Et tressaillir le sol sous leurs pieds qui chancellent,
Partageant nos dédains contre un art dépassé,
Retombé lourdement dans la nuit du passé,
Sûrs de céder la place au droit qui la dispute,
Ils ne déclinent rien des torts qu’on leur impute.
Nous le savons. Ceux-là, parmi nous bien venus,
Sont absous des griefs dont ils sont convenus.
Mais quant aux obstinés de la marche vulgaire,
À défaut de merci, qu’ils acceptent la guerre ;
La guerre — sans repos, et courtoise d’ailleurs. —
Donc, la bannière au vent, viennent les batailleurs !


II.


Le monde en a fini de la méthode ancienne,
Battue et mise à mort par le récent congrès.
D’un grand homme, toujours, Dieu date le progrès
Hippocrate eut son ère, Hahnemann a la sienne.
Vainement le génie aspire aux droits du temps :
À cet ambitieux le ciel répond : attends !
Comme aussi, malgré tous, rayonne, triomphante,
La vérité promise au siècle qui l’enfante.
Qu’on n’espère donc plus désormais étouffer
L’arbre que trois mille ans ont pris soin de greffer.