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Page:Raynaud - Chairs profanes, 1888.djvu/33

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L’HOMME AUX POIDS

Il jongle, et la sueur perle par tout son corps
D’athlète, où l’énergie à la souplesse est jointe ;
Sa chevelure, d’où toute essence s’élointe,
S’anime sur son cou qui se gonfle d’efforts.

Des boules roulent dans ses bras musclés, alors
Qu’il les élève, et les deux seins dressent leur pointe
Sous le maillot, qui très étroitement s’accointe
Au torse, en faisant mieux saillir tous les dehors.

L’élan épanouit la tension robuste
Des cuisses, et ses reins, lorsqu’il remue, ont juste
La souplesse des reins flexibles des félins ;

Et tout entier aux poids qu’il jette vers la nue,
Il n’a pas le souci des regards féminins
Dévorant ce qu’il laisse entrevoir de peau nue.