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Les Révoltées de Brescia

« — N’importe ! répliquai-je, écrivez-lui de venir vous trouver.

« J’avais mon projet qui n’était pas mauvais, comme vous allez le voir, si j’avais eu la constance de l’exécuter complètement. Lorsque Charlot arriva, je le pris à part. Je lui dis comment j’avais recueilli chez moi sa petite amie et que je désirais, s’ils le voulaient bien, les garder chez moi comme domestiques. Leurs gages seraient assez élevés. Mais tout dépendait d’Irène. C’était à lui, Charlot, de la décider.

« Je n’eus pas de peine à remarquer que mon amoureux révolutionnaire tenait bien moins à la gentille Irène et à ses idées politiques qu’à l’argent que je lui offrais, et comme il avait alors sur elle beaucoup d’influence, il l’eut vite décidée à rester.

« — Écoute, lui dis-je, Irène me paraît une excellente fille, mais elle est très jeune, très