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Les Révoltées de Brescia

« Pourquoi n’ai-je pas été cruel ! Pourquoi me suis-je laissé attendrir ?

 

« — Mais, fit Herbillon après une pause et en essuyant une larme, c’est assez de regrets.

Et se tournant vers Haynau :

— À vous, général, à vous de nous conter vos exploits de guerre et d’amour.

— Permettez-moi un aveu, répliqua Haynau. Je ne conçois pas que dans nos relations avec une femme nous oubliions notre orgueil plus que notre plaisir. Monseigneur, dans l’aventure qu’il a bien voulu nous faire connaître, s’est souvenu surtout de son autorité : je ne puis lui donner tort. Vous, Herbillon, il me semble qu’à la mode de nombre de vos compatriotes, après avoir affecté de traiter votre petite prisonnière en conquérant, vous l’avez laissée devenir un peu trop votre maîtresse. Vous vous êtes placé dans un état d’infériorité fâcheux à l’égard