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Les Révoltées de Brescia


lades italiens, comme si j’étais un médecin ou une sœur de charité !

Je suis général, aux ordres de Sa Majesté l’empereur d’Autriche ; mon devoir était d’obéir à mon souverain qui me commandait de pacifier ses états par les moyens les plus rapides et en épargnant autant que je pourrais la vie de ses soldats. Il me fallait choisir entre l’armée dont j’avais le soin et les bandes des insurgés qui s’attaquaient au pouvoir de mon maître. Quant aux représailles dont j’ai usé à l’égard des rebelles, les Français, durant la guerre d’Espagne, les Russes, durant la guerre de Pologne, m’en ont donné l’exemple ; elles sont inévitables dans ces luttes de partisans ; après un assaut pareil à celui de Brescia, où chaque rue avait une barricade, où chaque maison était une forteresse, mes troupes se seraient révoltées si je leur avais demandé d’être miséricordieuses ; elles étaient exaspérées par une résistance aussi farouche,