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La Comédie chez la Princesse


de Santousky. Elle ne s’aperçut du changement de direction qu’à l’arrêt de la voiture devant le couloir du bureau, d’aspect assez misérable. Comme elle s’attendait à voir l’élégant escalier du palais Pougatscheff elle crut à une erreur du cocher et eut un violent accès de colère.

« — Brute, stupide imbécile ! criait-elle, vous vous êtes encore grisé sans doute ! Ne Connaissez-vous plus le chemin du palais ? Allez-vous m’arrêter deux heures devant cette maison infecte et par un froid pareil. Vous mériteriez qu’on vous déchirât la peau !

« — Permettez, madame, dis-je en m’avançant vers elle et en lui offrant le bras, c’est moi qui ai dit à votre cocher de vous conduire au bureau de police. Nous aurions un petit renseignement à vous demander.

Elle fut si étonnée et même, malgré son assurance de tout à l’heure, si effrayée que je pus