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La Comédie chez la Princesse

— En vérité ? s’écria Soubotcheff d’un ton si insolent que le gouverneur fronça les sourcils.

— Mais certainement j’en userai, reprit-il, et vous, mon cher, que cela vous plaise ou non, vous me céderez la place comme c’est le devoir d’un subordonné à l’égard de son supérieur. Vous prendrez plus tard votre revanche. Vous pouvez attendre, vous ! moi j’ai quarante ans. Il faut me dépêcher de jouir de la vie.

À ces paroles Soubotcheff se leva, salua froidement le gouverneur et les deux hommes se séparaient.

Depuis plus d’un mois Soubotcheff était l’amant heureux de la princesse Daschkoff. La jeune femme savait se donner à un homme sans rien perdre de son autorité ni de ses avantages sur lui. En réalité elle ne se donnait point, elle se livrait à des baisers, à des caresses, et