vue d’une certaine coquetterie, s’habillait avec
le goût d’une femme expérimentée et prenait
de temps à autre des allures fières qui ne déplaisaient
point à un chasseur de femmes de
mon genre, dédaigneux des proies faciles, cherchant
le gibier qui se dérobe et qu’on n’atteint
qu’à force d’art et d’habileté.
On commençait alors à porter des crinolines, et Alix en avait une monumentale, étant à un âge où l’on se fait un point d’honneur d’exagérer tout ce qui paraît neuf, comme si on était fier de montrer ainsi sa jeunesse et d’insulter aux vieilles façons. Malgré ses proportions inusitées, je vous avoue que cette crinoline ne me paraissait nullement ridicule et que je trouvais au contraire qu’elle convenait à merveille à la beauté d’Alix.
Imaginez une petite tête fine sans maigreur, encadrée de beaux cheveux châtain clair dont les yeux bruns, un peu myopes, semblaient de loin