de me faire. Je fus bien surpris de ne point
voir Alix à côté de moi ; je me levai, j’allai
dans les deux cabinets de toilette, dans le petit
salon qui formait l’entrée de notre appartement
nuptial : personne ! L’oiseau s’était envolé !
Tout confus d’une pareille aventure, je me
décidai pourtant à m’habiller et, une fois vêtu,
à me mettre à la recherche de mon épousée,
je ne pouvais dire encore de ma femme ! Il
n’était pas probable qu’elle eût quitté La Chesnaye.
J’errai donc une grande heure à travers
le château, ne laissant pas un coin inexploré.
Je ne découvris point Alix ; seulement, comme
j’entrais dans une chambre, il me semblait entendre
un trot léger dans la pièce voisine.
Jugeant cette chasse inutile et ne voulant pas
me risquer dans le parc où une pluie battante,
comme pour narguer nos épousailles, s’était
mise à tomber, je retournai à notre chambre.
Mais je ne pus en ouvrir la porte qui était
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La Crinoline