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Un balai de genêts


spectacle, faute d’être éclairé suffisamment, je tenais à le prolonger. Aussi, comme je demandais à la douce épousée si elle était prête désormais à m’obéir et qu’elle me répondait par des injures en me traitant de « lâche » ou de « misérable », je trouvai dans ces paroles un prétexte à reprendre la correction. J’aperçus contre la cheminée un balai de genêts verts, et il me parut qu’en la cinglant de ces verges piquantes je rendrais la leçon pour elle plus profitable qu’en lui administrant une simple fessée.

De fait, elle ne les eût pas plus tôt reçues que sans retirer la main de sa fesse droite, elle se mit à pousser les hauts cris : « Au secours ! Grand’mère ! grâce ! ah ! c’est affreux ! grâce ! grâce ! au secours ! » Voyant sa peau rouge et meurtrie, et n’étant pas un bourreau impitoyable, je jugeai qu’elle en avait assez et je jetai les verges.

Quand elle ne sentit plus les cinglons, elle rabattit sa chemise et son jupon, remonta sa