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La Crinoline

J’étais, me disait-il, à Biarritz en septembre 186., au moment où la présence de l’empereur attirait sur cette plage les femmes les plus élégantes de Paris et de Madrid.

Elles s’y disputaient les hommes d’amour, non seulement aux bals et concerts du Casino, mais aussi le matin, à l’heure du bain, où, après s’être montrées la veille au soir, enveloppées jusqu’aux épaules, le corps dérobé par les jupes amples, les voiles de soie et de crêpe de Chine, la peau couverte par les fleurs et les diamants, elles révélaient subitement des charmes inattendus, dans un costume simple et serré qui moulait leurs formes, laissait éclater la cambrure et l’ampleur de leur croupe ; la fermeté ronde de leurs seins ; la sveltesse de leur taille ; des chevilles fines, des jambes hautes, de larges cuisses, des hanches fortes, une chair lumineuse et pleine ; — bref, toutes les séductions d’un corps bien fait. Plus que les fêtes du Casino le bain