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Gringalette

— Non ! non ! criait une voix. Pas de bêtises ! Qu’elle monte toute seule !

C’était Bichot qui arrivait un long fouet à la main.

Obéissante, Juzaine s’appuyait sur le garrot de la jument, se haussait sur la pointe du pied, puis d’un élan vif, elle était montée. Reine de Mai, bonne, docile, avant de sentir battre contre sa peau les petites jambes de la cavalière, ne se serait pas d’elle-même permis le moindre mouvement, mais Bichot se montrait moins patient, et d’un claquement de fouet il forçait la jument à partir ; parfois Juzaine n’avait pu encore s’enlever et elle restait une ou deux minutes accrochée à l’encolure ou bien, mal assise, elle glissait très vite à terre et il lui fallait remonter sans que Reine de Mai interrompît sa course.

Juzaine accomplissait d’autres prouesses et devenait une très habile écuyère. Bichot vou-