Page:Rebell - Gringalette, 1905.djvu/286

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
269
La Femme à Riri


qu’elle avait perdu en chemin : « Messieurs, Mesdemoiselles, le chemin de Paris, s’il vous plaît ?

— Le chemin de Paris, le voilà ! s’écrie Totor, et nous descendons avec vous. » Elle voulait se sauver, mais nous la rejoignons. « Tiens ! dit Totor à Riri, voici la femme que tu cherchais. Donne-lui le bras. » Et nous le poussions dans les jupons de la petite qui faisait toujours son effarouchée, d’autant mieux que Riri, qui n’avait point l’air moins penaud, ne pouvait guère lui donner confiance. Enfin, comme nous poussions toujours Riri et que nous nous moquions de sa timidité, mon Riri, d’un coup, s’enhardit, parle à Mademoiselle. Ce qu’il lui raconte, je n’en sais rien, mais ça ne devait pas être des oraisons, car la frimousse de Mademoiselle devient rouge comme un panier de cerises. Riri n’en reste pas là. Il lui prend la taille et l’embrasse. Pour le coup, Mademoiselle se fâche. Elle le gifle. Riri