Page:Rebell - Gringalette, 1905.djvu/74

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
58
Un Jeu de Femme

— Et pourquoi cela ?

— Parce que c’est mon mari lui-même qui a fait arrêter l’abbé Palloy.

— Votre mari ! mais c’est donc un monstre. Et quels griefs peut-il avoir contre notre malheureux vicaire ?

— Mais comment voulez-vous que je le sache ?

— Vous le savez, j’en ai la conviction. Votre mari ne s’est pas déterminé à un acte pareil sans vous en avertir.

— Pourquoi m’aurait-il averti ? Il ne me parle pas de ses affaires.

— Ce ne sont pas ses affaires, mais les vôtres. Vous avez vu l’abbé Palloy chez moi, vous avez entendu sa messe, peut-être vous êtes-vous confessée à lui. Si votre mari a songé à ce digne prêtre, c’est que vous lui en avez parlé. Qu’avez-vous pu lui dire ?

— Je ne lui ai rien dit à son sujet, je vous assure. Seulement, Victor, depuis quelque