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Pour être aimée


à réciter, quelquefois tout entier, quand je n’avais pas été sage.

« — Et il ne te battait pas ?

« J’eus grande envie de lui éclater de rire à la face, mais je me contins, et me ravisant :

« — Oh ! s’il me battait ! tu connais le proverbe : qui aime bien châtie bien.

« — Il t’a battue souvent ?

« — Plusieurs fois.

« — Et à quel âge as-tu quitté le couvent ?

« — À seize ans.

« — Et il te battait encore ?

« — Sans doute. Pour dire vrai, je ne m’en souviens plus. »

Cette fois encore nous en restâmes là, mais je pris dans la suite un malin plaisir à irriter sa jalousie.

Un jour que je m’attardais en déshabillé devant mon miroir, il me reprocha ma lenteur et me dit de presser ma toilette. Je fus fort dépitée