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elle eût voulu laisser croire qu’elle était réellement un petit ange. Elle n’y allait que le soir, quand la sœur et moi étions couchées. Et lorsque la sœur fatiguée reposait, je profitai de ce sommeil et de l’obscurité pour aller surprendre mon ange à ses fonctions terrestres, et me couvrant du drap de mon lit, j’allai me cacher dans les latrines. À peine y étais-je, que mon ange, une chandelle à la main, arrive et se retrousse. J’eus alors le plaisir de voir que la maigreur de Germaine n’était qu’apparente. Sa taille était fine et souple, mais au bas s’épanouissait un copieux fessier, bien gras, gonflé à en éclater, et qui tendait ses lèvres comme pour y jouer un air de flûte. De fait j’entendis sonner l’air, de jolies notes. Il y avait réellement dans ce cul des petites voix angéliques, claires, argentines, et aussi parfois de grosses et de graves sonorités comme en rend un cul de dame mûre et vénérable. En même temps se projetait entre les grosses joues tendues, une belle coulée de pâte qui pendait comme une queue au crâne d’un Chinois. Elle était accroupie, montée sur le siège des latri-