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ma chambre, je me suis alors relevée pour considérer mes cuisses et les laver. L’odeur de cette eau visqueuse m’excitait, d’un autre côté, j’étais plus honteuse que lorsque ma tante me donnait le fouet. Je me sentais irrémédiablement humiliée et souillée, et je ne me sentais plus la même qu’auparavant. Oubliant alors les opinions du père de Valentine, j’ai pris la résolution d’aller à confesse le lendemain et de tout dire à monsieur le curé dans le besoin extrême que j’avais d’un confident. Je ne pus pourtant découvrir la raison pour laquelle le curé, dont j’avais peur la veille, me semblait maintenant l’homme indiqué pour remplir ce rôle auprès de moi.

12 août.

Monsieur le curé, comme il me l’avait dit, m’attendait au presbytère. Il m’a reçue avec beaucoup de politesse et m’a conduite dans sa chambre. Là il m’a fait agenouiller sur un prie-Dieu et m’a demandé l’aveu de mes péchés. Avec une