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net et après quelques coups qui ne me firent pas grand mal, il m’en donna plusieurs qui me cinglèrent les fesses si violemment que je ne pus me retenir de lui crier :

— Grâce ! Grâce ! mon père, fis-je.

— Ne pouvez-vous mieux supporter votre pénitence ? me répondit-il.

Sa voix était si changée, il paraissait maintenant si irrité contre moi, que je relevai un peu la tête et la détournai vers lui. Je vis alors qu’il avait relevé sa soutane, baissé sa culotte et qu’il présentait à mon derrière le même objet, rouge, gonflé, énorme, que la veille m’avait laissé voir le fils du bailli. Très effrayée je me relève aussitôt, et sans prendre même la peine de me rajuster, je cours à la porte fermée, je tourne vivement la clef et je me précipite dans le corridor. Le prêtre me suivait et essaya de m’arrêter par des gestes et des imprécations, mais je ne l’écoutais pas.

En toute hâte je descendis l’escalier, traversai le jardin et me sauvai vers la maison en courant.

Ma tante fut très étonnée de me voir