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CHAPITRE III

Les pets de Valentine

Javais coutume de m’amuser à la campagne avec une paysanne qui était d’une ferme voisine du bourg. Nous jouions « au ménage » ; je faisais la demoiselle, et elle faisait la domestique. Ou bien c’était le jeu à la maîtresse d’école, et il n’est pas besoin de dire que souvent l’élève était mise à genoux et recevait le fouet avec des verges, mais sur ses jupes, car, comme nous jouions dans le jardin, je craignais, si je la troussais, que ma tante vînt à passer et ne nous troussa pour de bon. Un jour la maman de Goton (c’est ainsi que s’appelait cette petite paysanne) vint jusque dans le jardin où nous étions à jouer, elle se jeta sur ma petite amie, lui tira les cheveux et les oreilles, lui claqua les joues en répétant :