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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/148

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LA SAISON

conduire de même. J’ai beau n’avoir plus seize ans, je sais ce que c’est que de se sentir pincée au cœur. Oui ! Ça vous travaille la peau, ça vous cuit comme si toute une ruche d’abeilles s’étaient mises après vous. Tant pis. On résiste. Là est le courage. Enfin, tu as un homme, il faut t’en satisfaire, sans aller chercher des femmes, ce qui est honteux.

— Mais tu sais bien, maman, que Scévinus n’est pas un homme, c’est une bouillie.

— Eh bien, on la mange. Va, si j’étais à ta place, je saurais bien m’en arranger ; mais toi, ce n’est pas pour t’offenser, ma fille : tu n’as jamais eu de cœur à l’ouvrage. De la fantaisie par ci, de la fantaisie par là ! Ah ! oui, là-dessus, tu t’y entends. Mais le devoir, c’est une