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LA SAISON

où César avait écrit sa condamnation étaient devant lui.

J’observai que, parmi les misérables qui gémissaient autour de nous, il y avait des esclaves dont on voyait le dos troué de plaies rouges, béantes, à vif, que cherchaient les moustiques, plaies révélatrices de flagellations barbares et d’atroces châtiments. Ils ne maudissaient pourtant pas la mémoire du maître, car Scévinus, avant de mourir, les avait affranchis. À présent qu’ils n’avaient plus à le craindre, volontiers ils se l’imaginaient humain et compatissant.

Scévinus avait écrit son testament ; je pus en prendre connaissance, et j’observai que notre hôte ne manquait pas absolument de tout principe de style.