Aller au contenu

Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/63

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
43
À BAIA

verte aux sons. Elle dit tout à coup :

« C’est elle, c’est elle ! Chante-t-elle bien ! »

À ce moment, un âne qui était attaché non loin de là se mit à braire d’une façon immodérée, en agitant son collier de clochettes ; aussitôt une jeune femme, sortant d’une maison basse, se précipita avec une branche de feuillage, et, ayant détaché l’animal, elle se mit à le cingler de toute sa force. L’âne détala vers nous, tout confus de sa musique, puis trottina au hasard. Cadicia avait reconnu, dans la jeune femme, son amie. Elles se saluèrent.

« Bonjour, mon cœur.

— Bonjour, mon petit œil.

— Qu’étais-tu devenue, qu’on ne te voyait plus danser ?