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Page:Rebell - Les Inspiratrices de Balzac, Stendhal, Mérimée, Dujarric.djvu/244

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LES INSPIRATRICES

par le tour, l’art du conteur. Gela rappelle les traits de Mme du Deffand ou de Diderot, avec quelque chose de moins vif, de moins ingénu.

« Il faut que je vous conte une bonne bêtise. L’usage à Madrid est d’offrir tout ce qu’on loue. La belle du premier ministre dînait l’autre jour à côté de moi ; elle est bête comme un chou et fort grosse. Elle montrait de belles épaules sur lesquelles tombait une guirlande avec des glands en métal et en zinc. Ne sachant que lui dire, je lui fis l’élog-e des unes et des autres, et elle me répondil : Todo ese a la disposition de V. »

Si un jour, comme on le doit, on s’avise de publier la correspondance complète de Mérimée, on devra déroger à ce sot usage de nos critiques et de nos historiens modernes qui semblent n’écrire leurs livres ou ne réunir leurs documents que pour l’édification des jeunes demoiselles. On devra joindre aux lettres déjà publiées ici et là, tous les billets à Stendhal, toutes les lettres à Requien que le