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NOTES.

de l’île d’Hinzoùân.) Notre savant n’avoit alors qu’une légère teinture de la littérature sanskrite, et ne la connoissoit encore que par les versions persanes, qui sont proprement des paraphrases, dans lesquelles les auteurs, ardens Musulmans, sacrifient la fidélité au désir de répandre les principes de leur religion dans les ouvrages qui lui sont le plus étrangers. Dans la suite, M. Jones fit de grands progrès dans la langue sanskrite, comme on en peut juger par ses traductions.

(9) Pantheum mythicum, seu fabulosa Deorum historia, hoc primo epitomes eruditionis volumine breviter dilucideque comprehensa, auctore P. Francisco Pomey, Societatis Jesu, 1 vol. in-12. Cet ouvrage, imprimé à Lyon pour la première fois en 1558, a eu plusieurs éditions, et mérite cet honneur : l’auteur a puisé directement dans les sources.

(10) Historiœ Deorum Gentilium syntagmata XII, apud Lilii Gregorii Gyraldi Ferrariensis Opera omnia ; Lugduni Batav. 1676, in-folio.

(11) Je ne rapporterai ici aucune des étymologies du nom de Janus présentées par Vossius dans son Etymologicon linguœ Latinœ, et par Mathias Martini dans son Lexicon philologicum, parce qu’elles ne me semblent nullement satisfaisantes. Celle que mon estimable collègue le C.en Millin propose dans son Dictionnaire de la fable, d’après M. Visconti, me plaît d’autant plus, qu’elle me paroît coïncider avec l’opinion de notre auteur. Suivant ces deux savans, le Janus des Romains est une dérivation du Phanes des Grecs (dont parle aussi Boulanger, liv. V, chap. ier, de son Antiquité dévoilée). Parmi les premières divinités, Phanes étoit celle qui exprimoit le monde sorti du chaos, c’est-à-dire, le commencement du monde, et conséquemment de toutes choses ; idée très-conforme à celle que les Hindous ont de leur Ganeśa. Ajoutons que les noms de Phanes et Ganeśa ont plus de conformité qu’on ne l’imagineroit. On sait que le g se change souvent en w : c’est ainsi que du Wales anglois nous avons fait Galles ; le v n’est qu’un f ou ph adouci. Quant à l’a final, c’est une terminaison commune à beaucoup de mots sanskrits. La ressemblance entre Janus et Ganeśa est trop sensible pour exiger un commentaire, et se trouve indiquée dans les Ruines, p. 288, 3e édit.

(12) Ces vers sont, non de Sulpitîus, mais de Quintus Septimius, cité dans le Terentianus. Voyez aussi Ovidii Fastorum lib. i, vers. et not. 65, ex