pour terme moyen ; comptons ensuite trente générations depuis Ardjoun, frère d’Youdhichthira, jusqu’à l’extinction de sa race ; et prenons chez M. de Guignes l’histoire chinoise de la naissance de Bouddha, comme l’intermédiaire le plus authentique entre Aboùl-fàzel et les Tibétains : nous pourrons arranger la chronologie des Hindous corrigée conformément à la table suivante, en suppléant avant chaque date le mot environ ou à-peu-près, puisque nous ne saurions atteindre à une exactitude parfaite, et que nous ne devons pas l’exiger.
An. av. J. C. | |
Abhimanyou, fils d’Ardjoun |
2029. |
Pradyôta |
1029. |
Bouddha |
1027. |
Nanda |
699. |
Balin |
149. |
Vicramaditya |
56. |
Dêvapâla, roi de Gaour |
23. |
En prenant chez Aboùl-fâzel la date de l’apparition de Bouddha, il faut placer Abhimanyou 2368 ans avant J. C., à moins de compter depuis les rois de Magadha, et d’admettre 700 ans, au lieu de 1000, entre Ardjoun et Pradyôta, ce qui nous conduit très-près de la date énoncée dans la table ; et peut-être ne pouvons-nous guère approcher davantage de la vérité. Quant à Râdjâ Nanda, si son règne fut véritablement d’un siècle, il faut descendre la dynastie andhra à l’âge de Vicramaditya, qui, au moyen de ses fiefs, avoit probablement acquis tant de pouvoir sous le règne de ces princes, qu’ils n’étoient presque plus souverains que de nom ; souveraineté qui finit avec Tchandrabîdja dans le iii.e ou iv.e siècle de l’ère chrétienne, après avoir sans doute été réduite à la nullité par les rois de Gaour, issus de Gôpâla. Mais si l’auteur du Dabistân est fondé à fixer la naissance de Bouddha 10 ans avant le Kali-youg, nous devons corriger ainsi la table chronologique :
An. av. J. C. | |
Bouddha |
1027. |
Parîkchit |
1017. |