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Histoire et Critique. 37
troduit quelque chose de nouveau : 1° quelques quatrains mystiques ont été ajoutés pour donner du crédit à la conception sufique de’Omar, et 2° un petit nombre de poésies d’amour s’y est glissé. Les plus anciens manuscrits des Rubā’iyāt sont à tel point dénués de poésies d’amour 1[1], que nous avons raison de croire que cette espèce de lyrisme lui a été aussi étranger que le panégyrisme. Dans tous les textes des Rubā’iyāt que j’ai examinés, je n’ai trouvé qu’un seul quatrain panégyrique 2[2].
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- ↑ 1 De jolies jeunes filles sont nommées ça et là en connexion avec la coupe de vin et le bord du champ, mais dans des termes froids ; apparemment la femme ne figure ici que pour achever l’idéal du bien-être. Par poésies d’amour je comprends les plaintes élégiaques de la cruauté de l’aimée et de la douleur de i’absence qui abondent dans les divans de presque tous les poètes persans.
- ↑ 2 Bd. 70. Ce quatrain, qui ne se trouve dans aucun des autres textes, est certainement interpolé.