Page:Recherches sur les Rubāʿiyãt - Arthur Christensen.djvu/69

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Caractère Dutional et vie littéraire.

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ils L’taient souvent |Mtiirsuivis, i» ;irct’ <|iie I ascétisme et le célibat a|>|>niteiuiieut, selon l’opinion des zaï-atluièti-iens, an culte d Angfu Mainyn.

Pourtant le chiistianisnie faisait des pfogivs et nous a|ipfen(ins nième, ([ue des niagis conveitis niounnvnt en iiiartrs pour leiu’ nouvelle i’eliti ;ion. Et tandis (|U0

le néoj»latonisine s intioduisait dans les classes supérieuies, et (|uc la vie plus i-ailinée dans les gi-andes villes produisait des idées rationalistes et de la libre pensée, des systèmes nouveaux parurent et se répandirent malgré les persécutions. D’un mélange d’anciennes idées chaldéenncs, de zaratbustrisme, de christianisme et de bouddhisme, Manî a bâti son système strictement dualiste, selon leiiuel la guerre entre les puissances de la lumière et de 1 obscurité din-e éternellement. La secte des daisanitcs s’occupait aussi des rapports de l’eml >ire de la lumière et de celui de l’obscurité, et une branche de ceux-ci, les tanasuhiies, firent de la doctrine indienne de la métemi)sychose leur dogme i)rincii)al De son côté, Mazdak a essayé d’amener, }»ar .ses théories communistes, une réformatiou religieuse et sociale.

Les manichéens furent appelés samlih. Mais ce nom avait en même tem})s une autre signification : il fut considéré comme un dérivatif du mot sand (c. - à -d . interprétation, spécialement de l’Avesta) et employé i)our désigner ceux (]ui voulaient interj)réter l’Avesta d’une façon allégoriiiue. Ceux-ci,

(jui auront eu à peu près la même position vis-à-vis les orthodoxes (jue jilus tard les chiites vis-à -vis les sunnites, étaient si nombreux, t|U ils dominaient dans l’est de l’Iran (à Balkh)- . 1 .’^ahraetani, trad. de Ilaarbriuker I. p . 297. 2 V. Mas’udi éd. Barbier de Meynard II. p. 167 et Haug : Essaye on the sacred language, writings and religion of the Pareees p. 11 .

où le mot zandik désigne les manichéens, il a probablement une autre origine.

M. Bevan, professeur à riiiiivereité de Cambridge, y voit une altération du mot araméen saddiqai, «croyant», dont s’appelaient eu.K mêmes les manichéens complètement initiés. Comp. le mot allemand

«Ketzer» de xaô-7 .po’l(Browne : A literary History of Persia. Londres 1902 pp. 159—160). Dans la forme arabisé de zindlq, le nom fut employé en Islam pour désigner tous les héréticjues et libres penseurs.