Page:Reclus - À mon frère le paysan.djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

qu’on vous a peut-être appris à haïr, mais qu’il faut aimer parce qu’ils vous aideront à garder la terre et à reconquérir celle qu’on vous a prise. Avec eux, vous attaquerez, vous renverserez les murailles d’enclos ; avec eux, vous fonderez la grande commune des hommes, où l’on travaillera de concert à vivifier le sol, à l’embellir et à vivre heureux, sur cette bonne terre qui nous donne le pain.

Mais si vous ne faites pas cela, tout est perdu. Vous périrez esclaves et mendiants : « Vous avez faim », disait récemment un maire d’Alger à une députation d’humbles sans-travail, « vous avez faim ?… eh bien, mangez-vous les uns les autres ! »

Élisée RECLUS




Lire tous les Mois
L’IDÉE LIBRE
Revue d’éducation sociale




Abonnement : 5 francs pour 10 numéros,
6 francs pour 30 numéros.

S’adresser à André LORULOT,

: Conflans-Honorine, Seine et Oise.