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FRANCE.

Plantagenets, devinrent rois d’Angleterre. C’est Louis XI qui l’unit à la France. On en a tiré le Maine-et-Loire et des lambeaux de la Mayenne, de la Sarthe et de l’Indre-et-Loire. Sa capitale était Angers.


La Corse (875 000 hectares), île de la Méditerranée, nous fut vendue en 1768 par les Génois pour 40 millions ; l’année suivante, ses défenseurs avaient mis bas les armes. Elle forma d’abord deux départements, le Golo et le Liamone ; elle n’en fait plus qu’un seul, la Corse. La capitale était Bastia.


Le Bourbonnais (789 000 hectares) tirait son nom de Bourbon-l’Archambault, ville d’où sortirent ses ducs, tige d’une grande famille royale. Confisqué par François Ier sur le connétable de Bourbon, c’était, avec le Berry, la province la plus centrale de la France : de l’ouest à l’est, il s’étendait sur le Cher et l’Allier jusqu’au cours de la Loire. On en a fait le département de l’Allier, le sixième du Puy-de-Dôme et des fractions de la Creuse et du Cher. Sa capitale était Moulins.


Le Lyonnais, vaste de 781 000 hectares, comprenait le Lyonnais proprement dit, que Philippe le Bel annexa dans les premières années du xive siècle, le Forez et le Beaujolais, qui ne revinrent à la couronne que sous François Ier. Coupé en deux par la ligne de faîte européenne, il avait deux versants : à l’est, la Saône et le Rhône coulaient droit au sud vers la Méditerranée ; à l’ouest, la Loire, tributaire de l’Atlantique, marchait droit au nord dans les plaines et les gorges du Forez. Le Lyonnais forma d’abord le département de Rhône-et-Loire, bientôt divisé en Loire et en Rhône ; il a aussi donné quelques milliers d’hectares au Puy-de-Dôme. Sa capitale était Lyon.


L’Alsace, annexée sous Louis XIV, presque entièrement perdue en 1870, tirait son nom allemand, Elsass, de sa