guère que l’étendue du département de la Seine, environ 50 000 hectares. Des flancs de la montagne la plus élevée (1 170 mètres) plongent des cascades, dont l’une, celle de Taïvas, tombe de 335 mètres, d’autres disent même de 650. Hiva-Oa (35 000 hectares) porte le mont le plus haut de toutes les Marquises (1 260 mètres).
Le dixième degré de latitude australe passe sur cet archipel, dont la température moyenne est à peu près celle de Taïti.
4o Archipels disséminés. — À 600 kilomètres au sud de Taïti, sous le Tropique du Capricorne, la France protège les îles Toubouaï. Cet humble archipel de 10 000 hectares a pour habitants quelques centaines de Polynésiens avec une dizaine de Blancs.
Au nord-est, à l’est, au sud-est de Taïti, nous « protégeons » les 79 îles Touamotou, également nommées îles Basses et archipel Dangereux. Le mot polynésien Touamotou veut dire les îles Lointaines, l’ancien nom de Pomotou signifiait les îles Conquises. 8 000 hommes vivent là sur un espace immense, tellement mer et si peu terre, que toutes ces îles plates, îlots, écueils, atolls, n’ont ensemble que 660 000 hectares. Les atolls sont des récifs annulaires ou en croissant, lentement élevés par des polypes et des madrépores, autour de lagunes à l’eau d’un vert pâle.
Ces insulaires, parmi lesquels habitent encore très peu de Français, ont pour ancêtres des Négroïdes d’origine inconnue, alliés à des immigrants taïtiens.
Au sud des Touamotou, les îles Gambier n’ont que 2 600 hectares, avec moins de 950 hommes, seul reste des 1 500-2 000 de l’année de l’acceptation du protectorat, 1844. Sur ces 900-950 personnes, Magaréva en a 650,