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CHAPITRE XVIII


le crétin


À côté de ces hommes forts, de ces vaillants à la poitrine solide, au regard perçant, qui gravissent les rochers d’un pas ferme, se traînent de hideuses masses de chair vivante, les crétins à goîtres pendants. Encore, parmi ces masses, en est-il beaucoup qui ne peuvent même se traîner ; elles sont là, assises sur des chaises fétides, balançant de côté et d’autre leur torse et leur tête, laissant couler la bave sur leurs haillons gluants. Ces êtres ne savent pas marcher ; il en est qui n’ont pas encore su acquérir l’art primordial de porter la nourriture à la bouche. On leur donne la pâtée, on les gorge, et, quand ils sentent que la nourriture ingérée descend dans l’estomac, ils