Page:Reclus - L'Homme et la Terre, tome IV, Librairie universelle, 1905.djvu/264

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
236
l’homme et la terre. — découverte de la terre

tenait à cette version, confiant dans un document qui devint plus tard son « livre de chevet », l’Image du monde, par Pierre d’Ailly.

N° 360. Hémisphère occidental de Martin Behaim

On a reporté sur une carte mondiale Mercator, à l’échelle équatoriale de 1 à 200 000 000, le dessin du globe de Martin Behaim, en superposant le méridien de Greenwich des deux tracés.


Ainsi qu’aimait à le répéter Colomb, en donnant une forme précise à cette affirmation sur la mesure de la Terre : El mundo es poco ! — la Terre est petite. Et pour corroborer son dire, il s’appuie sur une autorité bizarre, celle du scribe juif Esdras, affirmant que la terre émergée s’étend sur les six-septièmes du globe et que, par conséquent, la mer baignant l’Europe à l’Occident ne peut être d’une grande largeur. D’ailleurs, il